Doit encore faire ses preuves. Si le fonds souverain angolais – Fundo Soberano de Angola (FSDEA), en portugais – rendait sa copie, c’est l’évaluation qu’il obtiendrait. Lancé en 2012 avec une dotation de 5 milliards de dollars, ce véhicule public d’investissement, créé sur le modèle des fonds souverains d’autres États pétroliers comme la Norvège et les pays du Golfe, devait permettre à l’Angola, deuxième producteur d’or noir d’Afrique derrière le Nigeria, de constituer une manne financière en vue de l’après-pétrole.
Après plus de dix ans d’existence et malgré les efforts déployés, le bilan est maigre : ses investissements récents dans les terres rares et l’hôtellerie conjugués au renforcement de sa gouvernance ne peuvent effacer ses piètres performances financières, notamment en 2022, avec un résultat négatif (- 196 millions de dollars) doublé de l’érosion de la valeur de son portefeuille (2,1 milliards de dollars).