Le samedi 19 août, une foule de Nigériens, de jeunes hommes pour l’immense majorité, affluait aux abords du Stade Seyni-Kountché à Niamey. Tous répondaient à l’appel au recrutement de « Volontaires pour la défense de la patrie » (VDP) lancé par deux organisations de la société civile face à la menace d’une intervention armée de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) après le putsch du général Abdourahamane Tiani, le 26 juillet.
« Débordées », de leur propre aveu, par l’affluence de volontaires, ces organisations ont depuis suspendu le processus de recrutement. Elles ambitionnent aujourd’hui de l’organiser « à travers tout le pays ». Sans suivre le modèle burkinabè, où les VDP sont déployés sur le terrain dans le cadre de la lutte contre les groupes jihadistes en renfort de l’armée, les futurs supplétif civils nigériens, s’ils étaient mobilisés, entendent avant tout s’ériger en tant que « boucliers » contre une opération militaire étrangère.