Politique

Ismaïla Madior Fall : « Il n’y a pas de prisonniers politiques au Sénégal »

Si la page du troisième mandat présidentiel est désormais tournée, le ministre sénégalais de la Justice a fort à faire avec les procédures judiciaires visant l’opposant Ousmane Sonko. Il s’en explique à JA.

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Mis à jour le 4 septembre 2023 à 11:12

Ismaïla Madior Fall, garde des Sceaux du gouvernement du Sénégal, à Dakar, le 12 février 2019. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Au cours des deux dernières années, Ismaïla Madior Fall s’est retrouvé sur le front le plus exposé de l’action gouvernementale. Constitutionnaliste réputé, cet agrégé de droit public et de sciences politiques a parfois dû faire montre de contorsionnisme quand on l’interrogeait sur l’éventualité d’une troisième candidature du président Macky Sall.

Un débat rendu caduc le 3 juillet par le principal intéressé, mais qui a cédé la place à une polémique tout aussi passionnelle : l’enchevêtrement de procédures pénales visant l’opposant Ousmane Sonko, incarcéré depuis le 31 juillet, en grève de la faim et sous le coup de deux condamnations qui obèrent nettement ses chances de se porter candidat en février 2024.

À LireAu Sénégal, fin de partie pour Ousmane Sonko ?

Le ministre de la Justice a accepté de répondre, avec conviction mais parfois à mots couverts, aux questions de JA sur ce sujet sensible.

Jeune Afrique : Un pool d’avocats a annoncé, le 24 août, s’être constitué partie civile au nom de l’État du Sénégal dans la dernière procédure en date visant Ousmane Sonko. Avec quelles attentes ?