Des mois durant, l’Union pour la nation congolaise (UNC) a clamé l’innocence de son chef emprisonné, dénonçant un complot du pouvoir destiné à l’écarter de la course à la magistrature suprême. Depuis, au terme d’un invraisemblable feuilleton judiciaire, Vital Kamerhe a été acquitté et rappelé sur le devant de la scène. Garde-t-il de ces trois années quelque aigreur ? Si c’est le cas, le vice-Premier ministre, chargé de l’Économie nationale, a en tout cas l’habileté de ne pas le dire. Interview.
Jeune Afrique : Pourquoi l’UNC appelle-t-elle à voter pour le président sortant ?
Vital Kamerhe : Parce que le Congo est aujourd’hui en train de renaître de ses cendres. Félix Tshisekedi n’a pas de cellule de communication qui fait beaucoup de bruit autour de ses actions. Certains diraient que c’est un tort, d’autres attribueraient ce choix à une forme de modestie, mais moi je pense qu’en politique, quand on pose des actes, il faut que cela soit connu.