En février 2022, Dubaï World Ports (DP World) et le gouvernement tanzanien ont signé un accord qui autorise la société de logistique à exploiter le port de Dar es-Salaam. Ratifié par le Parlement en juin, le texte est critiqué par des activistes et une partie de l’opinion publique qui estiment que les intérêts du pays ont été lésés.
Jeune Afrique a rencontré le ministre tanzanien des Travaux publics et des Transports, Makame Mbarawa, pour aborder ce sujet. Et parler de l’ambition de la Tanzanie de devenir un hub logistique pour l’Afrique australe et de l’Est.
Jeune Afrique : Pouvez-vous nous parler de l’état actuel du port de Dar es-Salaam ?
Makame Mbarawa : L’efficacité du port est loin de répondre aux normes internationales, on le voit aux difficultés quotidiennes de fonctionnement, mais aussi à la faiblesse des recettes perçues par rapport à ses concurrents. Par exemple, le temps d’attente des cargos dans le bassin est de cinq jours, contre 30 heures au port de Mombasa au Kenya et 39 heures au port de Durban en Afrique du Sud.