Depuis son premier entretien avec Jeune Afrique, Albert Ondo Ossa a toujours eu confiance en la réussite de son projet. D’abord « candidat à la candidature », avec la volonté d’être poussé à se présenter par la population, il fut ensuite candidat tout court, en tant qu’indépendant. Ce 24 août, lorsqu’il évoque avec nous ses ambitions présidentielles sur la longue route menant de Libreville à Mitzic, où il doit poursuivre sa campagne, il est cette fois devenu le candidat du consensus auprès de l’opposition.
Un choix qui, à l’issue de plusieurs semaines d’intenses tractations, en a surpris plus d’un : face à Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement pour la patrie et la modernité, en campagne officieuse depuis plus de deux ans, ou à Paulette Missambo, patronne de l’Union nationale, formation qui s’est enracinée depuis 2010 dans le paysage politique gabonais, le professeur d’économie ne semblait pas en position hégémonique. Et pourtant : le 18 août, c’est lui qui a pris la parole pour saluer les militants d’Alternance 2023, et c’est à son profit que les cinq autres candidats à l’élection présidentielle se sont désistés.