Les scrutins organisés dimanche au Congo visaient à renouveler les 72 sièges de la chambre haute du Parlement. Le Parti congolais du travail (PCT) a gagné 52 sièges, notamment à Brazzaville et dans tous les départements du Centre et du Nord. Le parti au pouvoir a aussi conquis des postes dans le Sud et totalise, avec ses alliés, 61 sièges sur 72, selon le ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, qui a lu les résultats à la télévision publique.
« Pour la forme »
Un argument rejeté par Trésor Nzila, directeur exécutif du Centre d’actions pour le développement (CAD), pour qui « les élections au Congo sont plus pour la forme, pour donner l’illusion d’une démocratie qui fonctionne ». « Tant qu’on ne parviendra pas à réformer véritablement l’organisation des élections dans le pays, le parti au pouvoir continuera à empêcher l’émergence des vrais contre-pouvoirs », a estimé l’activiste.
L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), première force de l’opposition, n’a obtenu qu’un seul siège. Minée par des dissensions internes, l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), de l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, décédé en mars 2021, est sortie bredouille de ces sénatoriales. Elle n’a par ailleurs pas pu clôturer son congrès, ouvert le 10 juillet dernier à Brazzaville afin de renouveler ses instances dirigeantes.
À l’Assemblée nationale, le PCT compte 111 députés sur 151 sièges.
(Avec AFP)