« Asphyxier », « étouffer », « isoler »… Pour qualifier l’intention des communautés internationale et régionale lorsqu’elles ont pris des sanctions économiques contre la poignée de militaires qui a renversé le pouvoir en place au Niger à la fin de juillet, les mots ne manquent pas. Tous convergent vers une seule et même idée : en grevant les recettes du pays, en mettant en péril sa population et son économie au sens large, le quasi-embargo doit contraindre les putschistes à rendre les clés au président élu, Mohamed Bazoum.
Une arme économique, donc, employée dans l’histoire récente notamment contre l’Iran et, dernièrement, la Russie. Et qui n’a pas eu les résultats escomptés, les régimes en place et les infractions patentes au droit international n’ayant pour l’heure pas cessé. Du reste, comme dans toute situation d’oppression – sans préjuger de sa légitimité –, plus le temps passe,