Économie

La sanction économique, une arme radicale ? – par Aurélie M’Bida

Les sanctions économiques prises à l’encontre de la junte au pouvoir au Niger depuis juillet dernier sont sans nul doute parmi les plus dures jamais infligées. Une position difficile à tenir, tant les enjeux sont cruciaux.

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Mis à jour le 11 septembre 2023 à 14:04
Aurélie M'Bida

Par Aurélie M'Bida

Rédactrice en chef pôle Économie de Jeune Afrique.

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« Asphyxier », « étouffer », « isoler »… Pour qualifier l’intention des communautés internationale et régionale lorsqu’elles ont pris des sanctions économiques contre la poignée de militaires qui a renversé le pouvoir en place au Niger à la fin de juillet, les mots ne manquent pas. Tous convergent vers une seule et même idée : en grevant les recettes du pays, en mettant en péril sa population et son économie au sens large, le quasi-embargo doit contraindre les putschistes à rendre les clés au président élu, Mohamed Bazoum.

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Une arme économique, donc, employée dans l’histoire récente notamment contre l’Iran et, dernièrement, la Russie. Et qui n’a pas eu les résultats escomptés, les régimes en place et les infractions patentes au droit international n’ayant pour l’heure pas cessé. Du reste, comme dans toute situation d’oppression – sans préjuger de sa légitimité –, plus le temps passe,