Les États-Unis ont fait part de leurs « réserves » à l’égard du projet de réforme constitutionnelle en Centrafrique et appelé les autorités de ce pays à annoncer une date pour la tenue de nouvelles élections. Le 21 août, la Cour constitutionnelle centrafricaine avait validé un projet de nouvelle Constitution, approuvé fin juillet par référendum à plus de 95 %, et qui permettra au président Faustin-Archange Touadéra de briguer un troisième mandat en 2025.
Appel à des élections locales
« Nous pensons que des transitions politiques pacifiques et régulières produisent de fortes institutions et des pays plus stables et prospères », a commenté le département d’État américain dans un communiqué. « Les États-Unis font état de leurs profondes réserves quant aux informations sur le taux de participation » et de leurs « inquiétudes » sur le scrutin, a ajouté la diplomatie américaine en appelant le gouvernement de Centrafrique « à annoncer une date pour les élections locales afin que tous les Centrafricains puissent s’exprimer par les urnes ».
Le score du « oui » au référendum reste très proche de celui annoncé officiellement par les autorités début août (de 95,03 % contre 95,27 %) mais le taux de participation a été légèrement revu à la baisse, à 57,23 % au lieu de 61,10 %. Les principaux partis de l’opposition et des organisations de la société civile avaient appelé à boycotter le référendum, de même que les groupes armés rebelles qui continuent de combattre, dans certaines provinces, l’armée épaulée par les mercenaires russes du groupe Wagner.
(Avec AFP)