C’est au carrefour Rio, un lieu bien connu de l’opposition gabonaise, qu’a eu lieu le 20 août le premier meeting du nouveau « candidat consensuel » d’Alternance 2023. Au même endroit, en décembre 2014, une manifestation s’était terminée en affrontement avec les forces de l’ordre, entraînant au moins un mort d’après les chiffres officiels.
Un peu moins de dix ans plus tard, l’économiste et ancien ministre Albert Ondo Ossa est monté à la tribune et a déclaré se présenter pour « chasser le PDG » d’Ali Bongo Ondimba. Un objectif clair d’alternance au pouvoir, que tous partagent au sein de la coalition : derrière lui, comme lors de l’annonce du choix du consensus, se trouvaient les autres membres d’Alternance 2023 – Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier (ABC), Mike Jocktane, Raymond Ndong Sima, Thérence Gnembou Moutsona.
Mais comment ce professeur d’économie de l’université Omar-Bongo de Libreville, candidat indépendant à la présidentielle depuis le 19 juin, s’est-il retrouvé sur le devant de la scène pour représenter cette coalition ?