Le tableau qu’il dresse est sombre. Très sombre. Entre la crise sécuritaire liée à Boko Haram dans le Nord, le conflit dans les régions anglophones de l’Ouest et les relents ethnicistes qui empoisonnent la vie politique à Yaoundé, Titus Edzoa, 78 ans, n’est guère optimiste pour le pays qu’il a un jour cru pouvoir diriger. L’ancien secrétaire général de la présidence, qui a passé dix-sept années en prison (1997-2014) après avoir annoncé sa candidature à la magistrature suprême, se montre particulièrement offensif à l’égard de son ancien patron, Paul Biya.
Jeune Afrique : Quel souvenir gardez-vous de votre détention au secrétariat d’État à la Défense (SED) ?