S’il est un coup d’État absurde, c’est bien celui-là. Autant ceux qui ont renversé Ibrahim Boubacar Keïta, Roch Marc Christian Kaboré et Alpha Condé pouvaient s’appuyer sur des arguments audibles à défaut d’être acceptables (dégradation sécuritaire et crise de gouvernance), autant celui qui a surpris Mohamed Bazoum aux aurores du 26 juillet ne repose sur rien d’objectif.
Rien de comparable
Pourtant mise en avant par le général Tiani et ses camarades du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) comme facteur explicatif, la situation sur le terrain militaire n’est en rien comparable à celle de ses voisins malien et burkinabé, lesquels ont connu une explosion de violence au cours des deux dernières années.
L’ONG Acled, qui recense les attaques menées par les groupes jihadistes, a enregistré une baisse de près de 40 % de la violence politique au Niger au cours du premier semestre