Politique

[Série] Entre Bazoum, Issoufou et Tiani, les secrets d’un coup d’État

Conspiration, trahison, manipulation… Pourquoi et comment un quarteron de généraux en colère a renversé le président nigérien le 26 juillet dernier.

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Mis à jour le 22 août 2023 à 16:50

Mohamed Bazoum, Mahamadou Issoufou et le général Abdourahamane Tiani.

S’il est un coup d’État absurde, c’est bien celui-là. Autant ceux qui ont renversé Ibrahim Boubacar Keïta, Roch Marc Christian Kaboré et Alpha Condé pouvaient s’appuyer sur des arguments audibles à défaut d’être acceptables (dégradation sécuritaire et crise de gouvernance), autant celui qui a surpris Mohamed Bazoum aux aurores du 26 juillet ne repose sur rien d’objectif.

Rien de comparable

Pourtant mise en avant par le général Tiani et ses camarades du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) comme facteur explicatif, la situation sur le terrain militaire n’est en rien comparable à celle de ses voisins malien et burkinabé, lesquels ont connu une explosion de violence au cours des deux dernières années.

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