LE DÉCRYPTAGE DE JA – De révision en révision des textes et de rebondissements en surprises politiques, ces élections générales auront décidément été ardues à déchiffrer, et ce, jusqu’au dernier moment. Ce samedi 26 août, trois scrutins auront finalement lieu simultanément : près de 850 000 Gabonais sont appelés à se rendre aux urnes pour désigner leurs élus locaux, leurs députés, mais également le président de la République, le deuxième mandat d’Ali Bongo Ondimba touchant à sa fin.
Au pouvoir depuis 2009, le chef de l’État sera-t-il à nouveau porté à la tête du pays ? Lors du scrutin de 2009, Ali Bongo Ondimba avait recueilli 41 % des voix et, lors de celui de 2016, 49 % des suffrages, au coude à coude avec son principal adversaire, Jean Ping, d’après les résultats officiels – contestés par l’opposition. Cette fois, les règles n’ont cessé d’évoluer et de déstabiliser par la même occasion les leaders d’une opposition qui tente de faire front commun.
Quatorze candidats s’affronteront samedi pour tenter de remporter la magistrature suprême. Dernière variation en date – et non des moindres : l’adoption d’un bulletin unique par parti, qui oblige les électeurs à voter à la fois pour un candidat à la députation et pour un candidat à la présidence, si tant est que la formation politique en question ait présenté des compétiteurs pour chacun des scrutins.