Économie

Au Cameroun, Standard and Poor’s aggrave la sentence de Moody’s

Le leader mondial de la notation vient d’abaisser la note souveraine du pays de six paliers, se montrant encore plus sévère que sa consœur Moody’s, moins de deux semaines plus tard. Explications.

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Par - à Yaoundé
Mis à jour le 10 août 2023 à 17:03

late-forme pétrolière au large de Limbé. © Renaud Van Der Meeren pour EDJ

La nouvelle était prévisible, après la décision de Moody’s, dix jours plus tôt. Le 8 août, Standard and Poor’s (S&P) a dégradé la note souveraine en devises, à long et à court termes, du Cameroun de six crans, en la faisant passer de « B-/B », catégorie appelée « très spéculatif », à « SD/SD », soit un défaut partiel. Sa consœur s’était montrée moins sévère en l’abaissant de deux paliers, de « B2 » (très spéculatif) à « Caa1 » (risque élevé).

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Les raisons invoquées par les agences de notation sont les mêmes. Le pays a accusé des retards – deux semaines en moyenne, et parfois de 18 jours, alors que le seuil de tolérance est de cinq jours après l’échéance – dans le règlement de sa dette bilatérale (principal et intérêts) à l’égard de la Deutsche Bank d’Espagne, entre janvier et novembre 2022. D’autres créanciers non commerciaux ont également souffert de cette défaillance.

Risque élevé

Pour