La nouvelle était prévisible, après la décision de Moody’s, dix jours plus tôt. Le 8 août, Standard and Poor’s (S&P) a dégradé la note souveraine en devises, à long et à court termes, du Cameroun de six crans, en la faisant passer de « B-/B », catégorie appelée « très spéculatif », à « SD/SD », soit un défaut partiel. Sa consœur s’était montrée moins sévère en l’abaissant de deux paliers, de « B2 » (très spéculatif) à « Caa1 » (risque élevé).
Les raisons invoquées par les agences de notation sont les mêmes. Le pays a accusé des retards – deux semaines en moyenne, et parfois de 18 jours, alors que le seuil de tolérance est de cinq jours après l’échéance – dans le règlement de sa dette bilatérale (principal et intérêts) à l’égard de la Deutsche Bank d’Espagne, entre janvier et novembre 2022. D’autres créanciers non commerciaux ont également souffert de cette défaillance.
Risque élevé
Pour