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[Série] Comment les grands commis de l’État ont-ils rebondi après une disgrâce royale ?
DES HONNEURS À LA DISGRÂCE, QUE SONT DEVENUS LES GRANDS COMMIS DE L’ÉTAT MAROCAIN ? (3/4) – Après un passage à la Chambre haute, Mohamed Hassad s’apprête, ce 24 octobre 2017, à quitter son bureau pour se rendre à la présentation du projet de loi de finances quand le Palais diffuse un communiqué annonçant le limogeage de plusieurs responsables. Le ministre de l’Éducation nationale y découvre, stupéfait, son nom aux côtés du ministre de l’Habitat, Nabil Benabdellah, et celui de la Santé, Houcine El Ouardi.
Avant de présider aux destinées du département de l’Éducation, l’ingénieur a piloté le ministère de l’Intérieur, un poste régalien que Mohammed VI lui a confié de 2013 à 2017. C’est ce mandat qui fut à l’origine de sa chute : à la suite d’une enquête de la Cour des comptes ordonnée par le roi, Mohamed Hassad est épinglé pour une série de défaillances dans un important programme destiné à la ville d’Al Hoceima, qui fut alors secouée par un mouvement de protestation sans précédent sous le règne de Mohammed VI.