Cela faisait de longs mois que Jean-Marc Kabund n’avait plus été vu ou entendu en public. Ce 7 août, l’ancien président par intérim de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti au pouvoir) a pris la parole au tribunal où il était présenté, devant juges et ministère public. Fidèle au franc-parler qui le caractérise, il n’a pas mâché ses mots, décrivant le chef de l’État, Félix Tshisekedi, comme un danger pour le pays.
Face à la cour de cassation – devant laquelle il a été renvoyé malgré son opposition –, l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale doit répondre de douze chefs d’accusation, de l’outrage au Parlement, au gouvernement et à la République à l’offense envers le chef de l’État et la propagation de faux bruits. L’ancien bras droit de Félix Tshisekedi sait qu’il risque une condamnation qui pourrait le rendre inéligible.