Deux semaines après le coup d’État militaire du 26 juillet, les nuages s’amoncèlent au-dessus de l’économie nigérienne. Alors que les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) commencent à se faire sentir, l’agence de notation Moody’s Investors Service a abaissé, le 4 août, la note souveraine du pays de deux crans, la faisant passer de B3 à Caa2.
Cette dégradation est significative. Elle indique que le risque est perçu avec davantage d’acuité, et que les investissements dans le pays sont considérés comme « hautement spéculatifs », ce qui devrait entraîner une hausse du coût des emprunts pour le gouvernement nigérien.