Ce 3 août, la tentative de médiation du sultan de Sokoto, Muhammad Sa’ad Abubakar III, et de l’ex-président du Nigeria Abdulsalami Abubakar a semble-t-il échoué, peut-être provisoirement. Les deux hommes, arrivés à Niamey en fin d’après-midi, ne sont en effet pas sortis de l’aéroport, et n’ont rencontré ni Mohamed Bazoum ni le général Abourahamane Tiani, chef des putschistes et chef d’État autoproclamé. Dès lors, l’intervention militaire de la Cedeao au Niger se rapproche-t-elle ?
Le général Tiani a en tout cas pris au sérieux la menace. Ce 3 août, le Conseil national pour la sauvegarde de la démocratie (CNSP) a affirmé qu’il se tenait prêt à une « riposte immédiate et sans préavis » – à l’exception des « pays amis suspendus » que sont le Mali, le Burkina et la Guinée – sur l’un des membres de la Cedeao en cas d’ »agression » ou de « tentative d’agression ». Menace contre menace. Jamais les bruits de bottes n’ont semblé aussi proche.