Politique

Torture et commando caché : vers la vérité dans l’affaire Zogo ?

Au Cameroun, de nouveaux témoignages recueillis par Reporters sans frontières pourraient contribuer à faire la lumière dans l’affaire Martinez Zogo. Mais beaucoup de questions demeurent et les doutes sur la sincérité de l’enquête ne sont pas dissipés.

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Mis à jour le 4 août 2023 à 19:50

Des personnes en deuil dans la cour de Radio Amplitude FM pour une cérémonie d’hommage au journaliste Martinez Zogo, dans le quartier d’Elig Essono à Yaoundé, le 23 janvier 2023. © DANIEL BELOUMOU OLOMO/AFP

« À un moment, je suis allé lui chercher de l’eau. À mon retour, il avait l’oreille coupée », témoigne l’un des treize agents de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) impliqués dans l’affaire de l’assassinat, le 17 janvier, du journaliste camerounais Martinez Zogo. Dans une série de témoignages publiés ce 3 août, Reporters sans frontières entend aider à faire la lumière sur une affaire dans laquelle plusieurs questions demeurent.

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L’élimination du journaliste d’Amplitude FM était-elle un projet d’assassinat ou un passage à tabac qui a dégénéré ? Comment expliquer les traces d’acides, selon le rapport d’autopsie, détectées sur son visage ? Quel était le rôle du locataire du véhicule ayant servi à sa traque ? Et du mystérieux commando ayant perturbé l’enlèvement, lui-même perpétré par une première équipe menée par le colonel Justin Danwe ?

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