Politique

Arrestation d’Ousmane Sonko et dissolution du Pastef : le gouvernement assume

Le gouvernement sénégalais a justifié jeudi la détention de l’opposant Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024, et la dissolution de son parti par ses nombreux « appels à l’insurrection » et la « promotion de la violence ».

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Mis à jour le 3 août 2023 à 20:06

Ousmane Sonko, ici le 16 mars 2023 lors d’une manifestation à Dakar, a été arrêté ce vendredi 28 juillet à son domicile dans la capitale sénégalaise. © AFP

Entre 2021 et 2023, « les appels à l’insurrection du Pastef (le parti de M. Sonko) ont fait plus de morts que dans toute l’histoire politique du Sénégal de 1960 à 2023 », a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, lors d’une rencontre avec la presse.

« Symbole de la division et de la violence »

« Nous avons un mouvement politique qui n’a qu’un triptyque : l’invective, la manipulation et la violence », a-t-il dit, qualifiant le parti de M. Sonko de « symbole de la division et de la violence ».

Le gouvernement n’est pas, selon lui, lié à une décision de justice pour dissoudre un parti créé à la suite d’une simple « autorisation administrative ».

À LireAu Sénégal, le parti d’Ousmane Sonko a été dissous

M. Sonko est depuis lundi en détention préventive pour différents chefs d’inculpation dont des appels à l’insurrection. La dissolution de son parti a été annoncée le même jour par le ministère de l’Intérieur dans