Suspendu dans l’espace à des centaines de kilomètres au-dessus du sol, à bord de la station spatiale internationale, Thomas Pesquet observe la planète comme peu l’ont fait*. Depuis là-haut, l’astronaute français peut apprécier la surface réelle des territoires et réalise que « les cartes ne rendent pas justice à l’Afrique ». Parce qu’il est impossible de représenter fidèlement un monde en trois dimensions sur des surfaces planes, chaque projection déforme les distances, les angles ou les surfaces du globe. Et, par ricochet, influence notre perception de la réalité.

La projection de Mercator, cartographe du XVIe siècle, s’est imposée comme la représentation dominante. © MONTAGE JA : Franz Hogenberg/Domaine Public