Société

Au Maroc, les confessions du « Pablo Escobar » du Sahara

D’origine marocaine, « le Malien » est devenu l’un des plus grands barons de la drogue en Afrique. Désormais emprisonné à El Jadida, au sud de Casablanca, il ne renie rien de ses activités criminelles, mais assure avoir été victime d’un complot. Jeune Afrique retrace son parcours plus que trépidant.

Réservé aux abonnés
Mis à jour le 9 août 2023 à 16:35

El Hadj Ahmed Ben Ibrahim. © Montage JA; Saad pour JA

Son surnom ? « Le Malien ». Sa véritable identité ? El Hadj Ahmed Ben Ibrahim. Son histoire ? Digne du cultissime Scarface, réalisé par Brian de Palma en 1983. À ceci près que les palmiers de Floride ont été remplacés par ceux des oasis sahariennes.

Au sommet de la pyramide pendant des années, considéré comme un « baron », un « parrain », par ses proches comme par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) du royaume, « le Malien » a été arrêté à l’aéroport de Casablanca en 2019 et incarcéré pour au moins dix bonnes années à la prison d’El Jadida (à 70 kilomètres au sud de Casa).

À LireDu Maroc aux Pays-Bas, le procès retentissant de la Mocro Maffia

Depuis sa cellule, il vit au rythme de sa rancœur contre tous ceux qui, selon lui, l’auraient trahi. Et il parcourt à nouveau le fil de sa rocambolesque vie, non sans une certaine mégalomanie.

Né dans le désert