« Pour inhabituelle qu’elle puisse paraître », la mesure adoptée par le Centre gabonais des élections (CGE) le 31 juillet « va s’établir comme une réelle opportunité pour les électeurs ». Elle contribuera même à une « facilitation du système électoral », d’après Michel Stéphane Bonda, patron du CGE. La décision en question, annoncée lors d’une conférence de presse : l’adoption d’un bulletin unique pour les élections présidentielle et législatives, « aux scrutins uninominaux et par parti politique ».
Aux yeux du président de l’organe chargé des élections, cette réforme, à quatre semaines des scrutins, est une véritable innovation, qui devrait permettre à l’État de faire des économies substantielles. Pourtant, du côté des partis politiques de l’opposition, le son de cloche est tout autre, et les réformes successives survenues ces dernières semaines sont autant d’éléments de déstabilisation. « La déclaration du président du CGE n’est pas explicite, et donne lieu à toutes sortes de spéculations », souffle un militant de l’Union nationale.