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Décès d’Henri Konan Bédié, monument de la politique ivoirienne
Le décès d’Henri Konan Bédié a provoqué un choc en Côte d’Ivoire. À 89 ans, il était encore l’un des principaux acteurs d’une scène politique sur laquelle il occupait une position centrale, dans un jeu sans cesse mouvant d’alliances et de ruptures avec les deux autres figures incontournables du pays : Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo.
En septembre 2019, alors qu’il se préparait à lancer sa campagne pour la présidentielle de 2020 – qui fut marquée par un intense bras de fer émaillé de violences postélectorales –, le Sphinx de Daoukro avait accordé un long entretien à Jeune Afrique. Nous le republions aujourd’hui.
Son secret ? Un peu de gymnastique, un bon kiné, pas d’alcool et, de temps en temps, un cigare cubain. À 85 ans, Henri Konan Bédié est en pleine forme. Lorsqu’il nous reçoit, le 10 septembre, dans son luxueux appartement parisien, l’ancien président jubile. À un an de la présidentielle, il vient de rencontrer Guillaume Soro et se délecte encore de cet aller-retour effectué à la fin de juillet à Bruxelles, où il est allé rendre visite à Laurent Gbagbo. Qu’importe si ces deux éléphants sont d’historiques adversaires. Au grand jeu du poker menteur ivoirien, tous les coups sont permis.