Économie

Pourquoi la Côte d’Ivoire a décidé de protéger son attiéké

Afin de défendre le symbole de sa gastronomie, la Côte d’Ivoire vient d’obtenir une labélisation pour « l’attieké des lagunes ».

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Mis à jour le 1 août 2023 à 17:03

Originaire du sud de la Côte d’Ivoire, l’attieke est fabriqué au sein des villages et dans certains endroits de la capitale par des femmes qui s’organisent en chaîne de production afin de produire de grandes quantités de ce plat très populaire, servi avec de la sauce. Ici, une femme tamise la farine de manioc à Abidjan, en mars 2015, pour préparer l’attieke, référence et grand classique de la cuisine ivoirienne. © ISSOUF SANOGO/AFP

Il aura fallu près de sept ans, mais la Côte d’Ivoire y est parvenue. Depuis le 27 juillet, « l’attiéké des lagunes » possède son « Indication géographique protégée » (IGP), une labélisation de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), obtenue avec le soutien de l’Agence française de développement.

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Cette semoule humide et amidonnée, élaborée à partir des tubercules de manioc, est un accompagnement emblématique de la gastronomie ivoirienne. Cette spécialité du sud de la Côte d’Ivoire, qui peut accompagner de nombreuses sauces et ragouts, s’est démocratisée dans tout le pays et bien au-delà.

Valorisation du produit

« Dans un contexte de mondialisation des économies et de libéralisation du commerce international, il nous faut exploiter judicieusement tous les outils à notre portée, afin de conférer à ces produits un avantage compétitif, indispensable pour conquérir et