Les deux événements se sont télescopés. Au moment où le Niger plongeait dans l’inconnu après le coup de force de mutins contre le président Mohamed Bazoum, un des derniers allié des Occidentaux au Sahel, s’ouvrait à Saint-Pétersbourg le deuxième sommet Russie-Afrique en présence, notamment, d’autres putschistes : le capitaine Ibrahim Traoré et le colonel Assimi Goïta, les présidents de transition burkinabè et malien.
Pourtant très réticents à voyager en dehors de leurs frontières respectives depuis leur accession au pouvoir par la force, ces derniers faisaient partie des quelques chefs d’État et de gouvernement africains qui ont fait le déplacement à Saint-Pétersbourg.