Sur l’imposant boulevard Abdelmoumen de Casablanca trône un bâtiment connu de nombreux Marocains : le siège de TLScontact, une société prestataire à qui plusieurs pays européens, dont la France, confient le soin de sous-traiter une partie de la procédure d’obtention des visas.
Afin d’optimiser le traitement des demandes et d’éviter les files d’attente interminables, l’accès aux locaux est réservé à ceux qui ont rempli leur dossier au préalable et qui ont déjà obtenu un rendez-vous. Les autres sont priés d’aller voir ailleurs. C’est le cas de Sofia, qui, en cet après-midi de juin, ne cache pas son mécontentement. « Quand j’appelle, personne ne répond. Et quand je viens, on m’interdit l’accès aux locaux car on considère que je n’ai pas de raison valable d’entrer », raconte cette graphiste de 29 ans.