Politique

Halte à la violence et à la misogynie politiques en RDC !

À l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine, Bintou Keita estime qu’il faut en finir avec les pratiques vexatoires qui dissuadent les femmes d’entrer dans l’arène politique.

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Mis à jour le 31 juillet 2023 à 18:48
Bintou Keita

Par Bintou Keita

Représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU en RDC et cheffe de la Monusco.

Des femmes au centre de santé de Muheto, à trois heures de moto du centre de Masisi, au milieu des montagnes du Nord-Kivu régulièrement attaquées par les groupes armés, le 28 mars 2022. © ALEXIS HUGUET/AFP

En République démocratique du Congo, les femmes qui s’engagent en politique doivent être tenaces. Candidates, élues et femmes publiques, elles sont insultées, menacées, humiliées, harcelées, évincées… Ne bénéficiant pas de mesures incitatives ou de discrimination positive, elles doivent y arriver « par leurs propres moyens ». Pourtant, selon la Constitution, les femmes ont droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales, et l’État doit garantir la parité homme-femme.

Bien préparée, toujours élue

Malgré cette disposition de la Loi fondamentale, les femmes sont dissuadées de se lancer, ou de demeurer, dans l’arène politique. Des cas d’appels au viol et de cyberharcèlement, ainsi que des discours haineux et des campagnes de désinformation visant à les disqualifier sont ainsi fréquemment relevés. Bien que le nouveau Code du numérique soit