Le 17 juillet dernier, dans une lettre adressée au roi Mohammed VI, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a annoncé la reconnaissance par l’État hébreu de la marocanité du Sahara. Une décision attendue par le royaume depuis – au moins – décembre 2020, date à laquelle les deux pays ont normalisé leur relation, en contrepartie d’une reconnaissance officielle par les États-Unis de la souveraineté marocaine au Sahara.
Dès lors, la diplomatie marocaine attendait avec impatience que les Israéliens emboîtent le pas aux Américains. « Israël soutient la position du Maroc au Sahara depuis 1963 », rappelle Yigal Bin-Nun, historien israélien. En 1980, les Israéliens ont participé à la construction du mur des Sables, tandis qu’au premier Forum du Néguev, en mars 2022, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Yaïr Lapid, a rappelé que l’État hébreu soutenait la position marocaine au Sahara. La reconnaissance du 17 juillet est donc plus une officialisation qu’un coup de théâtre. « À présent que c’est fait, la question est pourquoi maintenant et à qui ça profite ? » s’interroge Yigal Bin-Nun.