Au lendemain de la chute de Robert Mugabe, en 2017, il incarnait les espoirs de changement de tout un peuple. Emmerson Mnangagwa, le « crocodile », est-il parvenu à tourner la page de l’époque du vieux « lion », qu’il a servi pendant près de trois décennies ? À moins d’une semaine de la présidentielle du 23 août prochain, l’heure est au bilan pour le président zimbabwéen, qui remet son mandat en jeu face, entres autres, à Nelson Chamisa. Et le moins que l’on puisse dire est que, sur le plan économique, les six années que le chef de l’État sortant a passées au pouvoir n’ont pas vraiment inversé la tendance.
Sur le front de la corruption, d’abord, le Zimbabwe conserve une image déplorable, propre à faire fuir les investisseurs. Le fils du président, Emmerson Mnangagwa Jr, a été placé sous sanctions par le Trésor américain en décembre dernier, en raison des liens qu’il entretient avec