POUVOIR ET BALLON ROND, QUAND LE FOOTBALL S’INVITE EN POLITIQUE (1/6) – « Tous les clubs ont des supporters sauf le Raja, il a un peuple », a affirmé un jour l’Argentin Oscar Fullone, qui a entraîné le Raja entre 1998 et 2000 puis entre 2005 et 2006. Cette proximité avec son public de passionnés, principalement issu des quartiers populaires de la capitale économique, a toujours été revendiquée, même portée en étendard par le club casablancais dont la genèse est profondément politique.
« Dès le début, le Raja s’est appuyé sur des prolétaires, des artisans, des artistes, des syndicalistes et des avocats issus des quartiers populaires, qui ont eu la chance de fréquenter les écoles modernes. Ayant baigné dans le nationalisme, ils ont aussi gardé des liens avec la population », précise le sociologue du sport, Abderrahim Bourkia, auteur d’une étude sur la violence dans les stades Des ultras dans la ville.