Cet article a été initialement publié dans la version papier de notre magazine, sorti en kiosque le 1er août dernier et dont le bouclage précédait le coup d’État au Niger, le 26 juillet. L’entretien et la rencontre qu’il relate, qui ont eu lieu en juin, n’abordent donc pas les derniers événements survenus au Niger.
Il n’est que 9 heures du matin, ce 20 juin. Pourtant, la journée d’Aboubacar Hima a commencé depuis plusieurs heures. Petit Boubé se lève aux aurores, un peu avant 5 heures. Une vieille habitude. Lorsque nous le retrouvons dans un des restaurants de l’hôtel Terrou-Bi, sur le littoral de Dakar, le Nigérien arbore un large sourire, au milieu de clients installés pour le petit déjeuner. Aux côtés du marchand d’armes, ou courtier en armement, deux avocats français sirotent un café. Moins matinaux que leur client, ils ne le quitteront pas des yeux durant le rendez-vous. Question de prudence : son domaine touche au « secret défense ».