Jamais, en vingt-cinq ans, le Sénégal n’avait connu pareille situation à huit mois d’une présidentielle. Hormis Idrissa Seck (Rewmi), aucun candidat – déclaré ou hypothétique – à l’élection du 25 février 2024 ne cumule en effet les caractéristiques suivantes : être éligible avant même la refonte annoncée du code électoral, avoir été investi par son parti et avoir déjà été candidat à la magistrature suprême.
Parmi les six autres membres du club très fermé des « Big Seven » (ces partis susceptibles de voir leur candidat se hisser au-delà de 10 % des suffrages au premier tour), le flou ou l’inexpérience à un tel niveau continue de régner. Quoi qu’il advienne, on peut donc anticiper d’ores et déjà que le scrutin entérinera l’extinction des dinosaures politiques sénégalais.