Paul Rusesabagina est donc redescendu dans l’arène. Quatre mois après sa libération, il est sorti de son silence en publiant une vidéo le 1er juillet, jour anniversaire de l’indépendance du Rwanda, et en accordant une interview au New York Times. Cette offensive médiatique, menée depuis son domicile texan de San Antonio, où il réside depuis 2009, a été l’occasion pour lui d’adresser une charge virulente à l’encontre du président rwandais Paul Kagame.
« Le Rwanda a un gouvernement autoritaire qui ne donne aucun droit à ces citoyens, et qui ne tolère aucune opposition », a-t-il lancé, accusant au passage la communauté internationale de passivité vis-à-vis de Kigali. Ces propos n’ont jusque-là suscité aucune réaction officielle des autorités rwandaises. Sollicité par Jeune Afrique, le gouvernement n’a pas souhaité commenter.