S’il est un symbole de la gentrification du district d’Abidjan, c’est bien Bingerville. Située à une trentaine de kilomètres à l’est d’Abidjan, l’ancienne capitale de la Côte d’Ivoire (1900-1933) est en plein boom immobilier depuis un peu plus d’une dizaine d’années.
Prolifération de promotions immobilières, construction de l’hôpital Mère-Enfant de la première dame, Dominique Ouattara, transformation de l’avenue principale Nampé-Dioulo en « deux fois deux voies », rénovation du réseau routier, projet de pont jeté au-dessus d’un bras de la lagune Ébrié entre la ville et Grand-Bassam… Jadis simple cité dortoir et ville école qui concentrait nombre d’établissements prestigieux, comme l’École militaire préparatoire technique (EMPT), le lycée de garçons ou encore le lycée agricole, Bingerville était connue pour son jardin botanique et ses vieilles bâtisses coloniales – dont l’ancienne maison de Louis-Gustave Binger, premier gouverneur de la Côte d’Ivoire (1893-1895), qui a donné son nom à la commune.