Selon Yazid Benmouhoub, le directeur de la Bourse d’Alger, cité par Reuters, la Place financière algérienne s’apprête à autoriser les investisseurs étrangers à acheter des actions. « Ce plan d’expansion s’inscrit dans le cadre de réformes plus profondes visant à ouvrir une économie largement contrôlée par l’État, à diversifier les sources de revenus et à se conformer aux normes internationales », a-t-il indiqué.
En effet, l’Algérie a fait savoir qu’elle allait ouvrir son économie, notamment en permettant aux entreprises étrangères d’investir dans le secteur du logement. Le marché financier local, plus petit que ceux de ses voisins marocain et tunisien, affiche de très faibles niveaux de liquidité et une prépondérance du secteur public. Deux caractéristiques qui dissuadent les investisseurs étrangers malgré la richesse pétrolière du pays.
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Benmouhoub Yazid, Bourse d’Alger
Accord préliminaire
Les autorités algériennes ont signé un accord préliminaire la semaine dernière avec les conseillers financiers de Paris Europlace pour aider la bourse d’Alger à travers un plan de modernisation et fournir des conseils pour les entreprises qui souhaitent se coter. « Nous prévoyons d’autres accords avec des bourses étrangères », a également précisé Yazid Benmouhoub. « L’objectif est d’obtenir une expertise et d’accélérer la mise en œuvre de notre stratégie. C’est juste une étape pour préparer le terrain pour les investisseurs étrangers afin qu’ils viennent investir sur notre Bourse. Ce n’est pas autorisé pour le moment, mais la préparation est en cours », a déclaré le directeur de la Bourse d’Alger, sans préciser quand et comment une décision finale serait prise.
L’Algérie a récemment déclaré que huit entreprises nationale allaient rejoindre le marché local. Parmi elles, le Crédit populaire d’Algérie (CPA) et l’opérateur de téléphonie mobile Mobilis dont l’introduction est prévue pour 2014, l’objectif étant de coter sept à huit nouvelles sociétés par an. « Nous visons 40 à 50 entreprises au cours des cinq prochaines années et une capitalisation boursière de 48 milliards de dollars d’ici là contre environ 190 millions de dollars aujourd’hui », a annoncé Yazid Benmouhoub.
Seules deux entreprises du secteur privé sont actuellement inscrites à la Bourse d’Alger.