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[Série] Au Sahel, les dessous du business des otages
Il est des jours où les télévisions, radios et journaux se synchronisent. Ce 20 mars 2023, la presse française titrait à l’unisson sur la libération du journaliste Olivier Dubois, dernier otage français dans le monde.
L’issue heureuse de 711 jours de captivité dans l’immensité du désert sahélien. Il avait été enlevé le 8 avril 2021 dans la ville de Gao, dans le nord du Mali, par des hommes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM en arabe), filiale locale de la nébuleuse Al-Qaïda dirigée par le jihadiste malien Iyad Ag Ghaly.
Levier de l’expansion du JNIM
Depuis la rébellion indépendantiste dans le nord du Mali, en 2012, une insurrection jihadiste ne cesse de métastaser à travers le Sahel. Levier majeur de l’expansion du JNIM dans la région, les prises d’otages ont augmenté de manière vertigineuse ces dernières années. Rien qu’au Burkina Faso leur nombre a été multiplié par trente depuis 2017.
Cette semaine, Jeune Afrique vous propose une série en trois épisodes sur ce juteux business des otages au Sahel. Un décryptage de la stratégie des groupes jihadistes en matière d’enlèvement, mais aussi une plongée au cœur du processus de négociation des libérations otages dans lequel une poignée de « spécialistes » se sont imposés.
Le dernier volet sera consacré aux otages maliens, burkinabè et nigériens, principales victimes du JNIM et de son concurrent, l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), et dont l’arrachement à leurs proches reste, à ce jour, bien trop peu médiatisé.