Son nouveau bureau de conseiller au cabinet du ministre de la Justice est situé juste à côté de celui du procureur qui l’a longuement auditionné en 2003, dans la foulée des attentats du 16 mai à Casablanca.
À l’époque, Abdelwahab Rafiki était encore « Abou Hafs ». Un cheikh considéré par les autorités comme l’un des idéologues de la pensée salafiste au Maroc, ayant participé à la radicalisation des jeunes auteurs de cette attaque. Il avait alors écopé de trente ans de réclusion criminelle, avant de bénéficier d’une grâce royale en 2012.
Mais tout ça, c’est du passé : « Maintenant, on se salue très cordialement avec le procureur Bensami, c’est quelqu’un de très gentil, même à l’époque où j’ai été présenté devant lui », déclare dans un rire communicatif Abdelwahab Rafiki.