Politique

Le PPA-CI de Gbagbo annonce le rejet de sa demande de réinscription sur les listes électorales

L’ancien président ivoirien avait déposé un recours auprès de la CEI pour obtenir sa réintégration dans le fichier électoral. Mais selon son parti, il n’a pas obtenu gain de cause.

Mis à jour le 28 juin 2023 à 19:11

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo lors d’un meeting à Yopougon, un district d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 31 mars 2023. © LEGNAN KOULA/EPA-EFE/MAXPPP

Justin Koné Katinan, le porte-parole du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a annoncé le rejet, par la Commission électorale indépendante (CEI), du recours déposé le 8 juin par Laurent Gbagbo concernant sa réinscription sur la liste électorale en vue des élections locales, qui se tiendront le 2 septembre.

« Des informations venant de sources totalement crédibles et dignes de foi font état de ce que Sourou Koné, premier vice-président de la CEI et superviseur de la circonscription électorale de Cocody, dont relève le président Laurent Gbagbo, a pris sur lui, en dehors de tout débat au sein de la Commission centrale, de rejeter la réclamation du président Laurent Gbagbo. Pour le PPA-CI, cette décision unilatérale pose un problème d’ordre moral, politique et juridique », a indiqué Justin Koné Katinan lors d’une conférence de presse organisée « dans l’urgence » dans la soirée du 27 juin. La Commission électorale indépendante (CEI) n’a pour l’heure pas réagi à ces déclarations.

Privé de droits civiques

Sans surprise, le nom de Laurent Gbagbo, acquitté en 2021 par la Cour pénale internationale (CPI), laquelle le jugeait pour des crimes contre l’humanité commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011, n’est pas apparu sur la liste électorale publiée le 20 mai par la CEI. L’ancien président reste privé de ses droits civiques en raison de sa condamnation à vingt ans de prison par la justice ivoirienne dans le cadre de l’affaire « du casse de la BCEAO », en 2011.

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En août, Alassane Ouattara avait annoncé qu’il accordait à son prédécesseur la grâce présidentielle, et non une amnistie qui, elle, aurait permis à l’ex-dirigeant de recouvrer ses droits civiques. « L’amnistie lui sera accordée pour corriger l’injustice qui lui a été faite. Nous attendons, ce n’est même pas une préoccupation pour nous », avait assuré Koné Katinan à Jeune Afrique en marge d’un meeting de l’ancien président à Yopougon, le 31 mars. Le PPA-CI a évidemment en tête la course à la prochaine présidentielle, en 2025, dont Laurent Gbagbo reste pour le moment exclu.