L’opposition demande le rapatriement des troupes ougandaises déployées à l’étranger pour renforcer la sécurité dans certaines régions après le massacre, dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 juin, dans le lycée Lhubiriha, à Mpondwe, près de la frontière avec la RDC, qui a fait au moins 42 morts. Parmi ces victimes, surtout des étudiants. La plus jeune avait 12 ans et la plus âgée 95. Elles ont été tuées à coup de machettes, abattues par balles ou brûlées vives.
Juste après ces exactions, des responsables de l’armée et de la police ougandaises avaient incriminé des membres des ADF, les Forces démocratiques alliées, une milice islamiste qui a prêté allégeance au groupe État islamique.
Renforcer la sécurité intérieure
Le 21 juin, Abdallah Kiwanuka, un responsable de l’opposition, ministre d’un cabinet fantôme chargé des affaires intérieures, a déclaré que la décision de l’Ouganda de déployer des troupes à l’étranger, notamment en Somalie dans le cadre d’une force de l’Union africaine pour combattre les islamistes radicaux shebab, avait « dépassé » les capacités de sécurité du pays et « donné aux ADF la possibilité de mener des attaques ». « Nous faisons pression sur le gouvernement pour qu’il ramène les forces à la maison et pour renforcer notre sécurité intérieure », a-t-il déclaré.
Alors que les familles attendent toujours les résultats de tests ADN pour identifier plusieurs victimes, des questions restent en suspens sur la façon dont les assaillants ont réussi à commettre ce massacre et à s’enfuir dans une région sous forte présence militaire. Le président Yoweri Museveni a qualifié dimanche ce massacre d’acte « désespéré, lâche » et promis d’éliminer les responsables de l’assaut sanglant, le pire de ce type perpétré dans le pays depuis des années.
(avec AFP)