Louis-Paul Motaze a opté pour la sobriété. En dehors du lancement de l’emprunt obligataire de l’État camerounais, dénommé « ECMR 2023 à tranches multiples », le 14 juin, à Yaoundé, le ministre des Finances a réduit le roadshow au minimum syndical. Exclues les étapes de Libreville et de Brazzaville, à la différence de l’année écoulée, qui marquait le retour du pays d’Afrique centrale sur le marché financier régional, après quatre années d’éclipse. Sauf modification de calendrier, l’argentier ne se déplacera qu’à Douala, le 27 juin, pour convaincre les investisseurs.
Un changement d’attitude qui résulte d’un processus laborieux pour arrêter les contours de l’opération en cours de souscription, jusqu’à la fin de ce mois. L’émetteur a d’abord revu ses prétentions à la baisse. Il souhaitait initialement 250 milliards de francs CFA (380 millions d’euros), puis s’est contenté de demander 220 milliards. Un montant encore hors de portée des investisseurs.