Quatrième pays le plus francophone du monde, le royaume chérifien est-il en train de basculer ? Ou, comme ont pu l’interpréter les néo-nationalistes qui fleurissent ces dernières années au Maroc et qui sont particulièrement actifs sur les réseaux sociaux, la généralisation de l’enseignement de l’anglais dès la rentrée scolaire, en septembre, dans tous les collèges du pays, qu’ils soient privés ou publics, est-elle un pas de plus dans l’escalade des tensions entre Rabat et Paris ?
À en croire les pouvoirs publics marocains et tous les intellectuels qui relaient la doxa officielle, cette décision, annoncée en grande pompe à la fin de mai par Chakib Benmoussa, le ministre de l’Éducation nationale, n’est en aucun cas une riposte contre la France sur l’un des principaux bastions de l’influence de l’Hexagone au Maroc : la francophonie. Selon eux, cette mesure est mue avant tout par une forme