« Nous te prions, Seigneur, pour le repos éternel de Maman Rosette. » En ce 17 octobre 2014, les puissants de Yaoundé ont déserté la capitale. Ministres, députés et autres représentants des autorités traditionnelles sont réunis dans le sud du pays, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Sangmélima, à Mvomeka’a, le village natal de Paul Biya. Ensemble, ils rendent un dernier hommage à la mère de la Première dame, Rosette Mboutchouang, décédée quelques jours plus tôt. Paul Biya a bien sûr fait le déplacement, tout comme son dauphin constitutionnel, Marcel Niat Njifenji, président du Sénat.
Dans les premiers rangs de la cathédrale, Franck Biya, le fils du chef de l’État, lit patiemment le livret des obsèques. À ses côtés, deux visages moins connus s’adonnent au même exercice. Le premier ressemble à Franck, sans les lunettes. Il porte d’ailleurs le même prénom. Le second, qui arbore un bouc et une fine moustache, est d’une corpulence un peu plus forte. Contrairement à ses voisins, Patrick est venu accompagné de son épouse, Sandra, en longue robe de couleur violette. Si Franck Biya, fils de Jeanne-Irène Biya, n’a pas de lien de sang avec la défunte, Franck et Patrick Hertz sont venus prier pour le repos éternel de leur grand-mère maternelle.