En temps normal, Aïssatou Diéne, 24 ans, vend des ceintures perlées, des nuisettes ou autres produits « chauds » à destination des femmes mariées. Mais à l’approche de la Tabaski, cette étudiante en journalisme et communication s’est focalisée sur des articles plus classiques. Son statut sur WhatsApp regorge ces jours-ci d’images et de vidéos de sandales, de sacs en cuir et de bijoux, idem sur ses comptes Facebook, Instagram et TikTok.
« Mes fournisseurs se trouvent à Dubaï et en Chine, notamment. Pour importer les produits, je fais appel à des GP [pour gratuité partielle ; ce sont des personnes qui transportent des colis par avion, au kilo, moyennent une somme d’argent], ou à des cargos. Je livre ensuite mes articles à Dakar avec des motos-taxis. Je connais énormément de gens qui, comme moi, font du commerce sur les réseaux sociaux pour obtenir des compléments de revenus », explique-t-elle.