Le 14 juin, la Banque centrale du Nigeria (CBN) a annoncé qu’elle supprimait le régime de taux de change fixe de la monnaie nationale, laissant ainsi le marché déterminer sa valeur qui a dégringolé de près de 36 %. Le premier effet de cette mesure, qui devrait entraîner une augmentation des liquidités en devises étrangères essentielle pour soutenir les finances publiques et encourager les investissements, se fait encore attendre.
« Nous n’avons pas encore de preuves qui montrent un afflux de dollars pouvant conduire à un marché des changes opérationnel », confirme Razia Khan, économiste en chef à la Standard Chartered Bank, basée à Londres. « Mais il est encore très tôt. Nous n’avons reçu la circulaire de la CBN décrivant les changements qu’hier soir [le 14 juin] et il faudra probablement quelques jours au marché pour se stabiliser [et] comprendre comment tout cela devrait fonctionner », dit-elle. « La question clé reste de savoir dans quelle mesure le gouvernement nigérian peut fournir des devises au marché. »