L’éviction du président de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), Abdulrasheed Bawa, est la deuxième d’un haut responsable ordonnée par Bola Tinubu depuis qu’il a pris ses fonctions, le 29 mai.
« Il a été ordonné à M. Bawa de transférer immédiatement la gestion des affaires de son bureau au directeur des opérations de la Commission, qui en aura la responsabilité jusqu’à la conclusion de l’enquête », a annoncé le gouvernement dans un communiqué publié mercredi soir.
« Lourdes accusations d’abus de pouvoir »
Cette sanction a été prise en raison de « lourdes accusations d’abus de pouvoir contre lui », ajoute le texte, sans les détailler. Le gouvernement a précisé qu’Abdulrasheed Bawa a ensuite été interrogé dans ce cadre par les services de sécurité et de renseignement de l’État.
Sa suspension intervient juste après l’éviction et l’arrestation la semaine dernière du gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Godwin Emefiele, lui aussi dans le cadre d’une enquête.
Le précédent président, Muhammadu Buhari, avait fait de la lutte contre la corruption l’un de ses chevaux de bataille lors de ses campagnes électorales de 2015 et 2019. Mais le Nigeria n’en reste pas moins l’un des pays les plus corrompus au monde, selon l’ONG de référence en la matière, Transparency International.
(Avec AFP)