Vétéran des deux guerres israélo-arabes de 1967 et de 1973, officier engagé en première ligne dans la lutte contre les maquis islamistes dans les années 1990, Saïd Chengriha, le chef d’état-major algérien depuis décembre 2019, est resté un soldat qui cultive son image de guerrier. N’aimant rien tant que quitter son bureau pour retourner sur le terrain au contact de ces troupes, le général troque dès qu’il le peut son uniforme d’apparat pour un treillis camouflé aux manches relevées qu’il a porté une bonne partie de sa vie. Dès que son agenda le lui permet, il sillonne le pays, sautant d’une région à l’autre pour des tournées d’inspection ou pour superviser des exercices.
Homme d’action, le général ne pratique guère la langue de bois. La diplomatie n’est pas vraiment sa spécialité. Dès que l’occasion lui en est donné, il intervient sur des sujets dépassant très largement la sphère