Dans une capsule vidéo diffusée le 23 mai sur Facebook, Nathalie Moudiki, directrice des affaires juridiques de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) a adressé un message aux femmes qui occupent des postes à responsabilité. « N’allez jamais dans la médiocrité, ne cédez jamais à la pression, mais gardez le silence. N’entrez jamais dans un système pour obtenir une promotion, n’entrez pas dans un réseau », a-t-elle déclaré. Sauf que, des réseaux, elle en a de puissants et ce, jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Dans sa villa du quartier de l’Hippodrome de Yaoundé, qui jouxte la Cour des comptes devenue l’un des poumons du pouvoir, des personnalités haut placées de la République se bousculent pour tenter d’obtenir une audience. Son époux, Adolphe Moudiki est l’administrateur directeur général de la société depuis au moins trente ans. À 84 ans, ce dernier, fragilisé par une santé précaire, passe le plus clair de son temps en France et ne s’occupe que des dossiers ultrasensibles.
