Une disparition forcée consiste à enlever ou à arrêter une personne, puis à la détenir contre son gré tout en dissimulant son lieu de détention. Ce crime – c’en est bien un – est généralement perpétré en dehors de tout cadre judiciaire et de toute protection juridique, soit par les autorités gouvernementales d’un pays répressif, soit par des groupes armés d’opposition. Les victimes sont soumises aux pires atrocités par leurs ravisseurs tandis que leurs familles, elles, restent piégées « dans une situation d’incertitude et d’angoisse », selon la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Cette dernière a adopté, il y a un an, des lignes directrices inédites visant à fixer des orientations et à fournir un soutien aux États membres de l’Union africaine en vue de l’éradication de ce fléau.
Plus de 100 000 disparus
Je connais personnellement la douleur des