Compte tenu de ses positions bien connues, Marine Le Pen n’avait pas beaucoup surpris quand elle a déclaré, le 20 octobre 2022 au micro d’Europe 1, « je souhaite remettre en cause l’accord de 1968 avec Alger ».
L’effet a été tout autre quand l’ex-Premier ministre d’Emmanuel Macron, Édouard Philippe, évoluant bien plus au centre de l’échiquier politique français, s’est exprimé dans les mêmes termes, le 8 juin, dans les colonnes de L’Express : « Il est temps de remettre en cause l’accord de 1968 avec l’Algérie. »
Venant d’un homme politique très populaire et possible candidat à la prochaine présidentielle, cette déclaration a provoqué des grincements de dents à Alger. Du côté de la droite gaulliste française, elle a levé un tabou : le 7 juin, le groupe Les Républicains déposait à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant « à la dénonciation, par les autorités françaises, de